Tuesday, November 14, 2006

« La nouvelle politique extérieure du Quebec »

MARDI 7 NOVEMBRE 2006

Conférence petit-déjeuner avec Mme Monique Magnon-Tremblay
Ministre des relations internationales et ministre de la francophonie du Québec



Membre de la section française de l’Assemblée parlementaire de la francophonie, Béatrice Vernaudon a assisté le 7 novembre à une conférence petit-déjeuner à l’Assemblée Nationale avec Mme Monique Magnon – Tremblay, ministre des relations internationales et ministre de la francophonie du Québec sur la nouvelle politique extérieure du Québec.



Résumé :

La province du Québec compte aujourd’hui 7,5 millions d’habitants. Elle a des compétences exclusives et des compétences partagées avec le Canada.
Le Canada est la tête de pont de la francophonie dans le Nord américain.
Au lieu de saupoudrer sa politique extérieure la province du Québec concentre ses missions économiques, culturelles et touristiques :
- Aux Etats-Unis qui représentent 80 % de ses exportations
- En France et en Europe
- Mais aussi et de plus en plus en Amérique du Sud, en Chine et en Inde.

Quatre objectifs :

1. Développement des échanges commerciaux


2. Sécurité : Lutte contre le terrorisme, le trafic d’armes et d’hommes, contre les pandémies, les dégradations de l’environnement


3. Culture et identité : Le Québec a facilité la mobilité de ses étudiants et de ses chercheurs Par ailleurs le Canada est le premier pays à avoir ratifié la Convention UNESCO sur la diversité culturelle


4. Aide internationale : le Québec n’est pas bailleur de fond mais propose des expertises notamment dans le domaine de la bonne gouvernance. Haïti, pays francophone de la Caraïbe, bénéficie particulièrement de cette expertise.



La politique de l’immigration au Québec

Le Québec a une population vieillissante. La province accueille chaque année 45 000 étrangers. C’est une immigration choisie en fonction des emplois à pourvoir. L’immigration n’est pas un droit mais un privilège. L’immigré doit s’intégrer, apprendre le français, respecter un pacte commun minimum : interdiction de la bigamie, interdiction de battre sa femme……
Intégration ne veut pas dire assimilation au contact des autres cultures, qui doivent rester vivantes, la culture québécoise s’enrichit.
La ministre a insisté également sur les efforts du gouvernement provincial pour réduire les dépenses publiques afin de favoriser la recherche et les investissements.
Ainsi, un seul fonctionnaire sur deux qui prennent leur retraite est remplacé, mais cela ne se fait pas de manière arbitraire grâce à l’évaluation permanente des services publics
« Le monde change : avec les nouvelles technologies, l’économie du savoir qui ouvre des perspectives encourageantes mais aussi avec des menaces contre le terrorisme ou le nouvelles pandémies, le Québec doit s’adapter en permanence et anticiper les changements ».

Répondant à Mme Béatrice Vernaudon qui indiquait que la Polynésie faisait volontiers appel à des experts québécois dans le domaine sanitaire et social en raison de leur approche communautaire et de développement personnel, la ministre québécoise a indiqué : « la Polynésie est à la France, ce que le Québec est au Canada ».